Maman a tort || Michel Bussi

Résumé : "Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n'est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit.
Il est le seul. Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l'aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car, déjà, les souvenirs de Malone s'effacent. Ils ne tiennent plus qu'à un fil. Le compte à rebours a commencé.
Qui est vraiment Malone ?"


Il y a maintenant quelques années, j'ai effectué des études de psychologie, et sûrement le même parcours que Vasile Dragonman, le psychologue scolaire de l'histoire, puisque je rêvais moi aussi d'exercer ce métier.
J'avais donc hâte de découvrir ce livre de Michel Bussi, qui est depuis quelques années mon auteur préféré, que je lis à petite dose pour savourer, et ne pas m'en écœurer.

Et bien je dois avouer, et aussi m'avouer, que c'est pour l'instant le livre qui m'a le moins embarqué
-rapidement- (si on fait exception de Code Lupin, que je classe complètement à part dans sa bibliographie). L'histoire est vraiment bien, très originale, très prise de tête aussi et vraiment très bien renseignée au sujet de la psychologie si particulière du jeune enfant, mais j'ai trouvé Michel Bussi un peu moins subtil dans ses twists que sur ses autres livres.
En effet, j'ai pu, à de nombreuses occasions deviner quelques rebondissements à venir, avant même qu'il ai le temps de les introduire. C'est très surprenant car d'habitude je me laisse complètement berner, et il peut m'emmener là où il veut, me raconter ce qu'il veut, je vais le croire et tomber des nues une fois le dénouement découvert.

Comme souvent avec Michel Bussi, je suis totalement perdue au début de l'histoire, il nous jette dans le feu de l'action sans nous présenter les personnages, en survolant la situation dans laquelle ils se trouvent... débrouillez-vous chers lecteurs. J'ai eu un peu plus de mal à rassembler les wagons quand même. Si d'habitude tout se met en place en 2 ou 3 chapitres, ici cela m'a pris plus de temps, mais pas une éternité non plus.

Il n'a pas été "page-turner" pour moi dès les premiers chapitres, il m'a fallut attendre le tiers du livre peut-être pour vraiment ne plus arriver à le lâcher.
J'ai adoré me rendre compte en fin de lecture que Michel Bussi avait semé plein plein plein d'indices (comme un certain petit personnage du roman !) qui auraient pu faire germer très rapidement une partie du "big reveal" chez moi, mais que je n'ai pas su relever sur le moment. Quel génie !

C'est une histoire touchante, je me suis beaucoup attaché à ce petit Malone, et peut-être encore plus à sa peluche Gouti (vous voyez c'est ça la magie Bussi, il peut réussir à vous faire vous attacher à une peluche dans un roman, la manipulation à son paroxysme !).
Je suis encore hésitante quant à mon appréciation globale de la fin. C'est une fin typique du style Bussi, rien de nouveau, mais j'aurais aimé qu'elle soit un peu plus détaillée, avoir eu des confrontations et/ou des explications entre certains personnages... (On en veut toujours plus !). Je suis donc un peu frustrée sur ce point là. Mais seulement sur ce point là !


J'ai été attendrie par ce passage, que j'ai trouvé tellement vrai :
« C’est difficile à comprendre quand on est petit, mais écoute bien. Quelqu’un que l’on aime, que l’on aime vraiment, il faut parfois oser le laisser partir loin. Ou savoir l’attendre longtemps. C’est une vraie preuve d’amour, la seule, peut-être. »



Mon exemplaire était aux éditions Pocket.


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