Intimidation || Harlan Coben

Résumé : "Dans un bar d'une banlieue huppée du New Jersey, Adam Price, un avocat sans histoire, est abordé par un inconnu qui lui souffle que Corinne, sa femme depuis dix-huit ans, lui a menti sur sa grossesse. Cette révélation contient des détails suffisamment précis pour instiller le doute comme un poison dans la vie d'Adam. Sa tranquillité, son bonheur et son sentiment de sécurité se dissolvent soudainement dans l'air printanier. Partagé entre inquiétude et sentiment de trahison, Adam décide de découvrir la vérité. Mais jusqu'où peut-on aller lorsqu'on a été trahi par les siens ?"

Encore aujourd'hui, quand Harlan Coben parle d'Intimidation il dit ceci : "Intimidation était l'un de mes romans les plus difficiles et sans aucun doute le plus surprenant".
Si je n'ai pas bien compris le sens de 'difficile' (difficile à écrire, sûrement) je peux affirmer qu'il est celui qui m'a le plus surpris pour l'instant.
Les ingrédients des romans d'Harlan Coben sont présents, mais celui-ci avait un petit goût de différent.

Ce que j'adore avec les romans de Coben, c'est qu'il n'y a pas besoin d'attendre 2 ou 3 chapitres d'introduction pour rentrer dans l'histoire. Dès les premières pages, voire les premières lignes dans le cas d'Intimidation, on se retrouve au beau milieu d'une intrigue qui ne nous lâche déjà plus.
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Ici nous suivons Adam, qui habite Cedarfield aux Etats-unis, une petite ville de banlieue chic à la Desperate Housewives où les familles type parents-enfants-chien semblent vivre une vie parfaite à tous les niveaux. Il partage sa vie avec Corinne et leurs deux enfants-ados Thomas et Ryan.
Alors qu'Adam se trouve dans un bar de la ville, un inconnu vient l'aborder et lui annoncer que sa femme, qui, il y a quelques années lui avait annoncé attendre leur troisième enfant avant de faire une fausse couche, n'avait en réalité jamais été enceinte et lui avait tout simplement menti. Pour donner du crédit à ses propos l'inconnu lui fourni des preuves irréfutables.
Qui était cet homme ? Pourquoi lui annoncer cela ? Pourquoi Corinne lui aurait menti ? Jusqu'où lui a-t-elle menti et depuis quand ?
Tant de questions qui vont venir hanter Adam et auxquelles il va tenter d'obtenir des réponses.
Alors qu'il confronte Corinne à ces révélations, celle-ci mets les voiles et disparaît.
Adam va alors tout faire pour comprendre et la retrouver.

Pourquoi ai-je dit plus haut que ce roman m'a surpris ?
Tout d'abord j'aime quand une famille est au centre de l'histoire. Avec Coben il est surtout histoire de couples (préférable s'ils se sont séparés/perdus de vue) ou d'homme/femme seul(e).
Ensuite l'univers n'était pas si sombre violent que dans d'autres romans où les voyous, ripoux, FBI et autres redoublent de violence et d'échanges de coups de feu sanglants, de courses poursuites et de menaces. Bien entendu il y en a toujours mais à moindre dose, et bon sang ça fait du bien !
Et pour terminer, la fin... je ne m'y attendais pas. Je n'ai pas lu tous les livres d'Harlan Coben, il en a au jour où j'écris publié 16 (hors série Myron Bolitar) et je n'en ai lu que 8. Mais dans les 7 autres que j'ai pu lire, jamais je n'ai trouvé une fin pareille, à tel point que j'ai été complètement surprise. Je m'attendais à tout sauf à ça. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler.

Le style est vraiment efficace, j'ai trouvé l'intrigue rythmée, très très peu de temps morts ou de longueurs.
Je suis ressortie de cette lecture conquise et satisfaite. Pas de frustration, pas de sentiment d'histoire tirée par les cheveux... Non ! Un Coben bon cru !

J'ai choisi de terminer cette chronique par une citation du livre au sujet des secrets, que je trouve, à titre personnel, tout à fait juste : "Un secret, pensait Chris, c’est comme un cancer. Ça prolifère. Ça vous mine de l’intérieur pour vous réduire à l’état d’une coquille vide."


Mon exemplaire était aux éditions Pocket. 

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