Un merci de trop || Carène Ponte

Résumé : "Sage et obéissante depuis le jour de sa naissance, Juliette a tour à tour été un bébé facile, une enfant modèle, une adolescente sans problèmes et une jeune fille rangée. À presque 30 ans, habituée à dire docilement oui à tout et effacée jusqu'à la transparence, elle ronronne dans la chaleur rassurante d'une vie sans remous d'assistante de gestion. Jusqu'à ce " merci " de trop, seule réponse qu'elle parvient à bafouiller après une énième humiliation professionnelle. Ouvrant brusquement les yeux sur le désert de son existence, Juliette décide de démissionner et d'enfin vivre ses rêves, au risque du désordre.
Et du désordre, il va y en avoir beaucoup..."


J'ai découvert Carène Ponte l'été dernier avec Tu as promis que tu vivrais pour moi qui avait été un gros coup de coeur.
Le coup de coeur ne s'était pas arrêté à l'histoire en elle-même puisque j'avais adoré la plume de l'autrice.
Son humour premièrement, puis l'émotion qu'elle nous procurait et lorsqu'elle venait aisément adoucir avec du mignon et des bons sentiments, les blessures de la vie, sans jamais tomber dans l'excès "guimauve" où tout est parfait dans le meilleur des mondes. Ses personnages ne sont jamais lisses, trop parfaits, ou transparents.
Je m'étais donc promis de lire toute sa bibliographie.

J'ai donc commencé ma bonne résolution avec Un merci de trop, son premier roman.
Nous suivons Juliette, une presque trentenaire qui travaille comme assistante de gestion, un métier qui ne la passionne pas du tout et qu'elle exerce pour rassurer et faire plaisir à ses parents.
Car la vie de Juliette se résume à cela. Être la fille parfaite, qui répond toujours aux attentes idéalistes de ses parents qui rêvaient (comme chaque parent me direz-vous) d'élever une fille sage, avec de bonnes manières, une bonne situation financière grâce à un travail sûr et une vie de famille parfaite.
Et pour en arriver là, Juliette a du se brimer toute sa vie. Refouler ses désirs de rébellion.
Mais un jour au travail, une goutte d'eau fera déborder son vase de douceur et de gentillesse, un "merci" de trop qu'elle va prononcer et qui va agir comme un raz-de-marée sur sa vie.

Quelle agréable lecture encore une fois, mon seul regret est que l'histoire se lit trop vite ! Je n'aurais pas dit non à un supplément des aventures de Juliette !
Comme lors de ma lecture précédente, tous les ingrédients sont là.
Si je devais définir cette histoire je la décrirais comme une "Comédie comique". Et oui, le pléonasme est volontaire ! Car je suis très difficile en comédies. Il m'arrive parfois de sourire un peu, mais rarement d'éclater de rire au point de relire un passage tellement je le trouve drôle. Ou bien l'humour n'est pas le mien et de comédie je passe à ennuie.
Ici, j'ai ris à toutes les frasques et bêtises verbales que Carène Ponte impute à Juliette. Et quand je dis toutes, je suis sérieuse. Les blagues sont contemporaines avec des références à des séries que j'aime beaucoup, il y a des jeux de mots qui ne volent pas haut, de ceux qu'on lâche avec entrain dans le but de faire rire ses amis.
Bref, l'histoire est fraîche, légère, et elle met la pêche ! Je suis sortie de ma lecture toute joyeuse et de bonne humeur ! C'est grave docteur Ponte ?

Les aventures de Juliette sont loufoques parfois, on se demande si elle fait exprès de prendre sans arrêt les mauvaises décisions.
Personnellement, je me suis délectée du repas avec les parents de Juliette. Si vous l'avez lu vous comprenez, sinon écoutez bien, vous devez lire ce livre au moins pour cette partie de l'histoire (et pour les autres aussi, en fait !)
Mais le rire et les situations drôles et cocasses ne prennent pas le dessus sur la magnifique histoire que nous raconte Carène Ponte, ni sur la très belle conclusion; qu'il faut s'écouter, suivre ses envies, et que le chemin ne sera peut-être pas rapide, ou sans embûches, mais que le meilleur sera au bout, il faut persévérer et croire en soi.

Il s'agit sans aucun doute d'un livre que j'offrirai volontiers à des amis ou de la famille, peu importe l'âge.


Et puisque  la vérité sort de la bouche de Carène, je lui laisse le dernier mot : "L'enfance est une période au cours de laquelle on se satisfait en général de ce que l’on a. Le lendemain n’a pas tellement d’importance, ni de sens. On n’a pas réellement conscience que l’on pourrait vivre une autre vie."



Mon exemplaire était aux éditions Pocket.

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