Iqbal un enfant contre l'esclavage || Francesco D'Adamo

Résumé : "1993, Pakistan. Iqbal a treize ans et, comme tant d'autres enfants, il part tous les matins travailler dans une usine de tapis. Exploité, Iqbal n'a plus qu'une idée en tête : se sauver et surtout dénoncer le travail des enfants. Réussira-t-il à mener ce combat pour la liberté ?"


L'histoire se passe au Pakistan en 1993.
Les familles pauvres des provinces du Pakistan en sont rendues à vendre leurs enfants contre un peu d'argent ou bien plus souvent pour rembourser une dette.
Les enfants sont envoyés loin de leur famille, comme esclaves dans des ateliers de fabrique de tapis clandestins ou de briqueteries exploitant parfois des familles entières.
Iqbal était l'un d'eux.
Iqbal a bien existé. Il s'appelait Iqbal Masih.

Francesco d'Adamo raconte l'histoire d'Iqbal à travers les yeux de Fatima, une enfant fictive qui rencontre Iqbal dans l'atelier de tapis clandestin où ils sont tous les deux exploités.
Ils vont essayer de s'enfuir de cet atelier, et par la suite, Iqbal souhaite faire de sa vie un combat pour la libération des enfants travailleurs forcés.

Il s'agit d'une lecture jeunesse (à partir de 12 ans) et pourtant ...
Je trouve l'histoire très dure, d'une part parce qu'elle est réelle, il s'agit de l'histoire d'un petit garçon qui a vraiment existé, une histoire qui dénonce le travail forcé de très jeunes enfants. Et d'autre part parce que les descriptions qui y sont faites sont bouleversantes, révoltantes, et atroces, et je sais que personnellement, sensible comme je suis si j'avais lu ce livre à 12 ans il m'aurait secouée.

J'ai beaucoup aimé que la fiction se mêle à la réalité, Francesco d'Adamo l'a formidablement bien fait, tant et si bien que si l'on ne connaît pas l'histoire d'Iqbal, il est impossible de faire la différence entre les faits réels et les faits fictionnels.

Livre coup de poing qui se lit très rapidement, les mots arabes sont systématiquement expliqués.
Cela dit, le vocabulaire est quand même un peu complexe pour des lecteurs de 12 ans.

Je termine avec cette phrase, qui résume si bien le combat qu'Iqbal, qui devrait être notre combat à tous : "Tant qu'il existera au monde un seul enfant privé de son enfance, battu, violé, personne ne pourra dire: Cela ne me regarde pas. Ce n'est pas vrai: cela vous concerne vous aussi. Et ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas d'espoir."


Mon exemplaire était aux éditions Le livre de poche jeunesse.




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