Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa soeur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu'elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l'espoir de la sauver s'amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s'interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant.
Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage."
Rabbit vit ce que vivent malheureusement des millions de femmes dans le monde. On lui découvre un cancer du sein. Entourée par sa famille elle se bat de toutes ses forces pendant des années, jusqu'au jour où elle se casse une jambe. Le constat est sans appel, le cancer a atteint ses os, il n'y a plus rien à faire.
Nous faisons la connaissance de Rabbit alors qu'elle est emmenée en maison de soins palliatifs par sa mère, Molly.
Les médecins sont formels, il ne reste au mieux que quelques semaines à Rabbit. Personne ne sait qu'en réalité il ne lui en reste que neuf.
Nous sommes donc témoins des neufs derniers jours sur terre de Rabbit Hayes, mais surtout, pour sa famille, des neuf derniers jours sur terre avec Rabbit Hayes.
Avec un résumé pareil on pourrait s'attendre à un livre larmoyant, bourré de remords, de regrets, de non acceptation de la mort (et j'en passe) et pas du tout !
Moi qui suis très émotive dans les livres et en général, je n'ai versé ma larmichette qu'à la toute fin du livre, quand le compte à rebours des neuf jours touche à sa fin.
Rien que pour cela je dois saluer la tour de maître d'Anna McPartlin.
Il aurait été tellement facile de tomber dans le pathos.
Au lieu de cela, l'auteure nous plonge dans un humour réconfortant, un humour parfois noir à petite dose, mais qui nous ferait presque oublier l'inévitable tellement c'est bien fait ! Mais surtout, elle nous submerge de bienveillance, d'amour et de tendresse.
Tout au long du livre, le passé se mêle au présent via les souvenirs de Rabbit mais aussi de ceux de sa famille. Les souvenirs sont parfois partagés entre eux, mais bien souvent ils sont personnels, de véritables introspections parfois, qui viennent s’entrechoquer au réel.
La justesse des émotions ressenties par tout le monde est impressionnante. Les réactions qui en découlent le sont tout autant !
Les personnages sont tellement attachants sans chercher à l'être. L'auteure n'essaye pas de nous servir une famille parfaite, une famille avec des émotions aseptisées ou débordantes. Non.
On y retrouve un panel juste et variés de toutes les réactions et émotions possibles face au deuil.
C'est un livre qui malgré le sujet triste et lourd qu'est la mort d'une mère, d'une fille, d'une sœur, d'une amie..., fait du bien !
La fin est belle. Émouvante, bouleversante, oui, mais belle. Ce qui est certain c'est que je vais m'en souvenir longtemps, et que Rabbit Hayes restera encore un peu dans un coin de ma mémoire, comme un agréable souvenir.
Voici un passage qui m'a fait rire (comme beaucoup d'autres). Il s'agit d'une discussion entre Rabbite t sa soeur Grace, le jour de la naissance de la fille de Rabbit :
"Grace avait fondu en larmes. « Comment va Rabbit ? »
Avant que sa mère ait pu répondre, celle-ci s’était emparée du téléphone. « Elle est magnifique ! Attends un peu de la voir, Grace ! Elle te ressemble. Pas vrai, maman ? Elle a tes yeux. Je suis tellement contente qu’elle ait tes yeux ! » Elle était essoufflée, surexcitée, euphorique.
« Et toi, tu es dans quel état ? lui avait demandé Grace.
– Folle de joie.
– Je parlais de ta foufoune.
– Maman dit que c’est Beyrouth.
– T’en fais pas, ça se remet.
– Franchement, Grace, je m’en fous. Je suis maman !»"
Mon exemplaire était aux éditons France Loisirs.
Commentaires
Enregistrer un commentaire