Mon bel oranger || José Mauro de Vasconcelos

Résumé : "A cinq ans, tout le monde bat Zézé et lui dit qu'il est le diable... Mais, ange ou démon, Zézé a un secret : un pied d'oranges douces, le seul confident de ses rêves, qui l'écoute et lui répond."


Mon bel oranger est un livre que j'avais acheté en sixième sous les conseils de ma professeur de français afin d'en faire un exposé.
Faute de temps l'exposé ne s'est jamais fait et il me semblait ne jamais avoir terminé le livre car moi qui suis une éponge à sentiments, quand j'entendais des gens dire que ce livre avait marqué leur enfance ou leur adolescence, qu'ils n'avaient plus jamais autant pleuré en lisant un livre, je me suis dit que ce n'était pas possible que je ne m'en souvienne pas.
Il me semblait donc plus logique d'envisager l'option que je n'avais jamais terminé ce livre et j'ai voulu réparer mon erreur.

J'ai donc commencé 2019 en pleurant à chaudes larmes en lisant cette petite merveille.

Nous sommes au Brésil, Zézé a cinq ans, il vit avec ses parents et ses nombreux frères et sœurs.
Zézé est un petit diable, comme peuvent l'être les petits garçons à son âge. Il s'amuse, explore, fait des bêtises mais malheureusement tout le monde le bat pour ses bêtises, frères, sœurs, parents, personnes dans la rue... Il n'est aimé que par son petit frère Luis et sa grande sœur Gloria.
La famille étant pauvre, elle doit déménager dans une nouvelle maison. Dans le jardin de la nouvelle maison se trouve un jeune pied d'oranges douces. Se sentant seul et incompris, Zézé en fera son ami, son confident, son compagnon d'aventures imaginaires et rien ne l'atteindra tant qu'il aura son pied d'oranges douces à ses côtés.

Zézé n'est autre que le surnom de José. José Mauro de Vasconcelos. En effet cette histoire que nous conte l'auteur est en partie autobiographique.
Nous l'accompagnons donc dans les mémoires de sa cruelle et pauvre enfance teintée de violences tant physiques de psychiques.
Les scènes décrites sont atroces, inacceptables, elles font mal au ventre et sont tout simplement révoltantes ou déchirantes de chagrin(s).

C'est un livre fort et dur. Les drames qui s'y jouent vont bien au delà de ce qu'un si jeune enfant doit subir, c'est terrible. Il fait indubitablement partie des livres qui marquent des générations entières.

De ce livre je retiendrai beaucoup de choses, mais surtout je retiendrai surtout la définition de la douleur par un enfant de cinq ans. Tout simplement glaçant : "Maintenant, je savais vraiment ce que c'était que le douleur. La douleur, ce n'était pas se faire battre à s'évanouir. Ce n'était pas se couper le pied avec un morceau de verre et se faire mettre des points à la pharmacie. la douleur, c'était cette chose qui vous brise le cœur et avec laquelle on devait mourir sans pouvoir raconter son secret à personne. une douleur qui vous laissait sans forces dans les bras, dans la tête, sans même le courage de tourner la tête sur le traversin."



Mon exemplaire était aux éditions Le livre de poche jeunesse, collection Histoires de vies.

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