L'instant d'après || Sarah Rayner

Résumé : "7 h 44 : départ du train de Brighton pour Londres. Une femme passe son temps à observer les personnes qui l'entourent. En face d'elle, une jeune fille se maquille. De l'autre côté du couloir, un mari caresse la main de son épouse. Plus loin, une autre passagère feuillette un magazine. Soudain, dans le wagon, tout bascule : un homme s'effondre, le train s'arrête, une ambulance arrive. Ce matin-là, trois existences seront bouleversées et liées pour toujours."

Brighton est une ville côtière du Royaume-Uni, une station balnéaire comme on les appelle. Ville avec une population très jeune, festive et accueillante, elle fait de l’œil à bon nombre de Londoniens en mal de la ville. En effet, à tout juste une heure de Londres en train, elle accueille bon nombre de travailleurs qui font chaque jour l'aller retour Brighton-Londres/Londres-Brighton pour aller travailler.
C'est le cas de Lou, jeune trentenaire et d'Anna quelques années de plus, qui prennent quotidiennement le train de 7h44 pour se rendre à leur travail. Elles ne se connaissent pas, ne se sont jamais croisées avant ce lundi matin.
Le train file à toute allure dans la campagne anglaise quand Simon, qui voyageait avec sa femme Karen, fait un arrêt cardiaque et décède brutalement.
Le train est arrêté, et ces trois femmes verront à cet instant précis leur destin bouleversé, leurs croyances balayées et leur avenir lié.

C'est une très belle histoire sur le deuil. Principalement sur le deuil mais aussi tout ce que cela engendre sur la vie d'une personne.
Dans ce livre il se passe à la fois tout est rien.
Il ne se passe rien car il n'y a aucune action, mais psychiquement il se passe tellement de choses. Nous vivons dans la tête de ces trois jeunes femmes pendant la semaine qui suit le décès de Simon, du choc de l'annonce, à l'annonce aux enfants et à la famille, à la solitude, à la préparation de l'enterrement, à l'enterrement lui même et surtout à l'après.

Il s'agit d'un livre totalement bouleversant, j'ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois, extrêmement touchée par Karen, ses réactions, ses peurs, ses doutes et sa force.

Il nous pousse à nous questionner sur nos réactions face à la mort et face au deuil à travers les actes des trois protagonistes. Mais aussi sur qui nous sommes réellement et ce que nous voulons faire de notre vie.
C'est une lecture qui ne ressemble à aucune autre. Très belle surprise, ce livre est un petit bonbon acidulé qui pique au début puis fini par s'adoucir avec le temps.


J'ai été très touchée par cette phrase que j'ai trouvée très poétique et très forte : "Dans l'atmosphère humide de la salle de bains, elle ne sait plus ou commence la condensation et où finissent les larmes"..



Mon exemplaire était aux édition J'ai lu.

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