Jules || Didier Van Cauwelaert

Résumé : "A trente ans, Alice recouvre la vue. Pour Jules, son chien guide, c’est une catastrophe. Il perd son rôle, son but sur terre. En plus, on les sépare. Alors, il se raccroche à moi. En moins de vingt-quatre heures, ce labrador en déroute me fait perdre mon emploi, mon logement, tous mes repères. Il ne me reste plus qu’une obsession – la sienne : retrouver la jeune femme qui nous a brisé le cœur.

Entre une miraculée de la chirurgie et un vendeur de macarons, une histoire de renaissance mutuelle et de passion volcanique orchestrée, avec l’énergie du désespoir, par le plus roublard des chiens d’aveugle."


Didier Van Cauwelaert est une valeur sûre. On sait avant même d'ouvrir le livre qu'on va passer un chouette moment.
J'ai toujours eu envie de lire Jules sans jamais me lancer. Et c'est la sortie de Le retour de Jules qui m'a convaincue d'aller faire la connaissance de ce labrador exerçant le métier de chien d'aveugle.

La plume de Didier Van Cauwelaert est fraîche et drôle. Le livre se lit très rapidement tant on est embarqué dans cette histoire, mené par le bout de la truffe par un Jules au top de ses capacités !
Nous faisons la connaissance de Jules alors qu'il accompagne sa maîtresse à l'aéroport pour prendre un avion qui la mène à une clinique qui lui permettra de recouvrer la vue grâce à une opération miracle.
De retour à Paris et contraint au chômage technique, Alice se voit dans l'obligation de céder son chien, son Jules, pour qu'il soit attribué à un nouvel aveugle.
Mais le chien ne le voit pas de cet œil là et décide de retrouver dans un premier temps Zibal, un jeune homme croisé à l'aéroport et de le mener à Alice, comme une dernière mission, un dernier cadeau à son ancienne maîtresse.

Les tribulations de Jules et Zibal sont drôles, cocasses, improbables, nous font rire, nous émouvraient presque parfois. Elles nous amènent sur le chemin de drôles de personnages comme le comportementaliste canin, complètement caricatural !

Malgré sa légèreté, ce livre fait passer un très chouette et important message concernant les chiens d'aveugles, comme rappeler les lois interdisant de séparer un aveugle de son aidant, qu'un chien en service (avec son harnais) ne peut être caressé ou nourrit par quelqu'un d'extérieur, mais aussi et surtout, met en lumière ce fabuleux "métier canin" de la meilleure des façons, c'est à dire en exposant sans fards l'amour et les liens indescriptibles qui existent entre un chien et son aveugle.


J'ai choisi de mettre en lumière l'une des nombreuses frasques de Jules, car celle-ci m'a bien fait rire : "Il s’est arrêté devant le Kyriad, un trois-étoiles lugubre face au parking du casino, mais c’était juste pour lever la patte sur le pneu avant d’une Ferrari. Vu la ligne surbaissée du véhicule, son jet de pipi a servi de lave-glace."


Mon exemplaire était aux éditions Le livre de Poche.

Commentaires