L'enfant du Liban || Mansour Labaky

Résumé : "Nassim, l'enfant du Liban, est jeté " sur les chemins de nulle part " par le drame qui ensanglante son pays. Nous partageons la vie heureuse de son village de montagne, la tristesse de l'orphelinat, l'amitié du petit Jad, " l'enfant au coeur de mère ". Le Père Labaky réussit à nous conduire sur les chemins de la tendresse, du sourire et de la poésie à travers les ruines de son pays massacré. Tous les amis du Liban mais aussi tous ceux qui aiment l'enfance, trouveront dans ces pages pudiques et belles plus qu'un témoignage: un petit chef-d'oeuvre de sensibilité et d'amour. Nous y apprendrons plus sur le Liban, son drame, son âme, ses habitants que dans bien des analyses politiques ou sociologiques. Le Père Labaky met au service de la cause des enfants innocents un exceptionnel bonheur d'expression."


L'enfant du Liban est un livre que m'avait offert ma mère il y a quelques petites années maintenant, qu'elle avait trouvé dans une brocante. Comme tout ce qui concerne le Liban je mets du temps à le lire, à oser l'ouvrir, car je sais qu'il y a de grandes chances que ça me fasse mal.
Et ce livre n'a pas échappé à la règle, c'est en larmes que je l'ai terminé.

Nassim vivait avec ses parents, ses frères et soeurs, ses tétas et geddos et ses amis dans un petit village libanais, entre mer et montagnes.
Il n'a jamais vu autre chose que son Liban et son petit village qu'il imagine être le centre du monde.
Mais un jour les bombes vont ravager son village et anéantir sa vie. Il sera le seul survivant de sa famille, et il sera placé dans un orphelinat tenu par des sœurs. 
Le choc et le traumatisme vécu lui ôteront la parole. Malgré son aphonie et son apathie il va se lier d'amitié avec un garçon de son âge, le jeune Jad, qui a perdu sa mère et dont le père est hospitalisé et promet de venir le récupérer une fois sa convalescence terminée.

Ce livre est magnifique, il livre un très beau message sur l'amitié. Du plus noir des moments de notre vie peut surgir l'amour et l'espoir.
Il traite d'une amitié qu'on rêverait tous d'avoir, sous fond de guerre civile où se mêlent les doux souvenirs de la vie d'avant et l'atroce, l'insoutenable réalité de la guerre et de ses tragiques conséquences.

J'ai été touchée (en autres) par cet extrait : "Des trous, j'en avais aussi dans ma mémoire. Certaines nuits je ne retrouvais plus les visages vivants des miens. Leurs masques de morts s'imposaient à moi et ne me quittaient plus."


Mon exemplaire était aux éditions Fayard, collection Les enfants du fleuve.



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