La mécanique du cœur || Mathias Malzieu

Résumé : "Édimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d'en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d'une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve..."

Voici un livre que je redoutais de lire autant que j'en avais envie.
Il est dans ma PAL depuis 2009 si je ne me trompe pas.
Etant assez friande de la musique de Dionysos, j'aime l'écriture de Mathias Malzieu dans ses chansons.
J'avais donc hâte de lire ce livre dont l'histoire me tentait beaucoup, mais à la fois une appréhension, que ce soit moins bien que les chansons, que ce soit mieux et que je trouve les chansons fades, bref une appréhension d'être déçue quelque part. C'est donc pour cela que je n'y ai pas touché pendant 9 ans.
Je viens donc d'achever cette agréable petite lecture, et je ne suis pas déçue.
J'avais bien entendu écouté l'album "La mécanique du cœur" du groupe au moment de sa sortie et j'ai vraiment retrouvé la légèreté de la musique et la gravité des paroles parfois, en lisant le livre. Je n'ai pas rencontré ce fossé qui me faisait tant peur.

J'ai été très touchée par le personnage de Jack, par sa vie, par ses déboires.
J'ai trouvé que c'était un très beau roman sur le sens que l'on veut donner à sa vie, mais aussi sur l'acceptation de la différence. De sa différence, mais aussi de la différence vue par les autres, notamment lors des scènes à l'école.
Parfois un peu capillotracté mais je n'attendais pas de ce livre du réalisme à tous les niveaux.

J'aime beaucoup les petites touches d'humour de l'auteur lorsque le sujet abordé est un peu lourd.
Gros point positif sur la vision et la description du monde et du comportement des adultes vue par le jeune Jack. Édifiant de vérité, ça en fait parfois peur et ça fait beaucoup réfléchir !
Ça me donne envie de continuer à lire Mathias Malzieu sans avoir peur d'être déçue.


J'ai beaucoup aimé cette phrase : "Le chagrin amoureux peut transformer les gens en monstres de tristesse."


Mon exemplaire était aux édition J'ai lu.


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