Disparu à jamais || Harlan Coben

Résumé : "Will a tiré un trait sur son frère. Onze ans après les faits, il le considère comme mort et continue d'occulter cette question lancinante : comment Ken a-t-il pu violer et assassiner leur voisine ? En fuite depuis le drame, l'adolescent meurtrier n'a plus donné signe de vie.
Alors qu'il est toujours recherché par la police, le voilà qui refait surface. Au même moment, Sheila, la fiancée de Will, disparaît subitement. Comment croire à pareille coïncidence ?"


Disparu à jamais est le quatrième roman indépendant (donc hors série Myron Bolitar), sorti en 2002, d'Harlan Coben, et il pourrait très bien s'agir de l'un de ses derniers romans tant le suspens est à son comble et les retournements de situation sont magistralement amenés.

Nous suivons Will, un jeune homme qui a vu, onze ans auparavant, la fille qu'il aimait être assassinée. Son grand frère, Ken, est accusé du meurtre et se volatilise dans la nature, tout le monde le pense alors mort.
Aujourd'hui Will est de nouveau en couple et doit affronter la mort de sa mère atteinte d'un cancer. Sur son lit de mort cette dernière lui assure que Ken est vivant. Peu de temps après sa petite amie disparaît.
Avec son meilleur ami Carrex, Will va partir à la recherche de celle qu'il aime, et conformément aux avertissements de son acolyte, Will va se rendre compte que la vérité peut faire mal.

Ce roman se déroule dans un univers très sombre. Les personnages évoluent principalement du côté sombre de New York. Prostitution, violence, viol, drogue, gangs, font partie intégrante de l'intrigue.
Ce n'est personnellement pas ce que je préfère dans les thrillers, c'est sans doute pour cela que j'ai eu beaucoup de mal à débuter ce roman. J'adorais l'histoire et l'intrigue, mais les lieux et la trame de fond me décourageaient un peu.

De plus, dans le premier quart du livre, on rencontre une multitude de personnages dont on ne comprend pas les liens, les identités. Quand on connaît le style Harlan Coben on sait que si un personnage est là, c'est qu'il est lié à l'intrigue. On savait donc qu'ils avaient tous joué un rôle dans le premier meurtre, ou allaient jouer un rôle dans le futur, mais il était très difficile, en tout cas pour moi, de tout retenir.

Mais heureusement que je me suis accrochée (bon accrochée, le mot est peut-être fort, le livre se lit quand même très bien), je ne l'ai pas regretté. Il m'a été impossible de lâcher cette histoire.
Je suis tombée de ma chaise lors d'un gros retournement de situation, je ne m'y attendais vraiment pas, je n'ai rien vu venir, je me suis faite avoir comme une bleue, Harlan Coben est un génie.

Plus on pense comprendre, plus il vient démonter nos théories et les théories des protagonistes, il ne ménage absolument pas ses lecteurs, pour notre plus grand bonheur !


J'ai beaucoup aimé ce petit dialogue :
- Tu as déjà entendu l'expression : II n'y a point d'athées dans les tranchées ? 
- Oui. 
- Eh bien, c'est faux. C'est même tout le contraire. quand tu es dans une tranchée, quand tu es face à la mort, c'est là que tu comprends que Dieu n'existe pas. C'est ce qui te pousse à lutter pour survivre, pour respirer encore un coup. C'est ce qui te pousse à faire appel à toutes les entités possibles et imaginables - parce que tu ne veux pas mourir. 




Mon exemplaire était aux éditions Pocket, collection Thriller

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