Dans les bois || Harlan Coben

Résumé : "Paul Copeland a mis vingt ans pour accepter l'idée que sa sœur, comme trois autres adolescents cette nuit-là, est morte assassinée dans le camp de vacances du lac Charmaine. Même si deux corps seulement ont été retrouvés dans les bois, les chances de revoir Camille vivante se sont évanouies avec le temps.Aujourd'hui, Paul est à la morgue et c'est tout son passé qui lui saute à la gorge. Devant ses yeux, un espoir fou. Le cadavre d'un homme. L'autre adolescent porté disparu..."


Harlan Coben est l'un de mes auteurs préférés. J'adore me plonger dans l'univers de l'auteur, ses thrillers sont autant doux que sombres, jamais trop policiers, et Dans les bois, en est l'exemple même.
En effet on suit les palpitantes aventures de Paul Copeland, un jeune homme qui, vingt an auparavant alors qu'il était moniteur de colonie de vacances pour ados, a failli à son poste, ce qui a permis à un mystérieux tueur de massacrer quatre jeunes de la colo dont Camille Copeland, la jeune soeur de Paul.
Dans ces bois, denses et à perte de vue, seulement deux corps furent retrouvés. Ceux de Camille et de Gil restent, vingt an après, toujours introuvables alors que leurs habits pleins de sang ont été retrouvés.

Désormais adulte et proche de la quarantaine, Paul occupe un poste important, quand il reçoit la visite de la police. Le corps d'un homme a été retrouvé, avec dans ses effets personnels des informations sur lui. Lors de l'identification du corps, Paul est formel, il s'agit de Gil. Mais Gil est mort il y a vingt ans. Alors, si Gil était bien vivant jusqu'à présent, se pourrait-il que Camille le soit aussi ? 

C'est systématique, quand je commence un Harlan Coben, je sais que je vais passer un bon moment. Je sais que je vais m'attacher aux personnages. Et c'est amusant de constater que peu importe l'histoire, la magie opère.
Dès le début j'ai accroché, il ne m'a pas fallut plusieurs chapitres pour comprendre ou m'imprégner de l'histoire. Le style est direct et efficace.
Ce qui est déroutant, c'est qu'Harlan joue franc jeu avec nous. Nous connaissons tous les détails de l'histoire, rien ne nous est apparemment caché, et pourtant le mystère est là.
Petit à petit nous glanons quelques indices qui, au lieu de faire avancer l'enquête, nous plongent encore plus dans la réflexion. Si bien que deux chapitres avant la fin, il m'était encore impossible d'expliquer ou même deviner le pourquoi du comment.

J'aime beaucoup ce rapport à la réalité que peut avoir Harlan Coben quand il écrit. Il cite très souvent les musiques, des clips ou des films, ce qui nous permet d'écouter les mêmes musiques que les personnages, de partager leurs émotions (ce que j'aime bien faire), et cela rend l'histoire encore plus réelle.

Petit point positif pour un thriller, les revirements de situations ne sont, dans ce livre là, jamais grotesques ou pas crédibles. C'est une force de l'auteur selon moi.

Et sinon une petite remarque qui vaut pour 90% des livres d'Harlan, les titres et les couvertures ne me donnent aucune envie de lire les livres. Je trouve les titres et les couvertures fades, non représentatives du talent du Monsieur. Et c'est bien dommage ! 


Ce petit passage m'a fait rire : 
— Je pourrai avoir une voiture de société ?
— Nous ne travaillons pas pour une société. Nous travaillons pour le comté.
— Une voiture de comté, alors ?
— On verra.
— Cool.


Mon exemplaire était aux éditions Pocket, collection Thriller.

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