Mazie, Sainte patronne des fauchés et des assoiffés || Jami Attenberg



Résumé : "Personnage haut en couleur, Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma new-yorkais du Bowery, quartier populaire du sud de Manhattan où l'on croise diseuse de bonne aventure, mafieux, ouvriers, etc. Le jazz vit son âge d'or, les idylles et la consommation d'alcool – malgré la Prohibition – vont bon train. 
Avec l'arrivée de la Grande Dépression, les sans-abri affluent dans le quartier et la vie de Mazie bascule. Elle aide sans relâche les plus démunis et décide d'ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu. "

C'est un livre que j'ai gagné grâce à l'équipe Kube.
Je n'en avais jamais entendu parlé, et la couverture et le résumé m'ont donné envie de le lire. 


On y suit une toute jeune fille, Mazie, à qui on offre un journal intime pour ses 10 ans.
Tout au long de sa vie, elle va écrire dans ce carnet, sans jamais lui mentir car comme elle le dit si bien, à quoi bon mentir à une feuille de papier ?
On y apprend qu'elle vit avec ses soeurs Jeanie et Rosie, ainsi que le mari de cette dernière, Louis.

Mazie est une jeune fille qui a soif de liberté, soif de découvertes, soif de vivre. 

Cependant, la Grande Dépression qui a touché l'Amérique à partir de 1929 va faire basculer la vie de Mazie, et va doucement la faire devenir une sainte aux yeux des New-Yorkais qui la côtoient, mais également aux nôtres.

La structure du livre est assez particulière.
En effet chaque chapitre commence par un court extrait de l'autobiographie inédite de Mazie.
Ensuite s’entremêlent des extraits du journal intime et des récits de personnes ayant connu Mazie, ou bien qui en ont déjà entendu parler et qui commentent ce que Mazie a écrit dans le journal, en donnant parfois leur version des faits.
Pendant très longtemps je me suis demandée dans quel sens cela avait été monté. Est-ce que ces personnes qu'on interrogeaient commentaient les extraits du journal intime de Mazie ou bien si on plaçait les extraits du journal intime en fonction de ce que pouvaient raconter ces personnes.
Je n'ai eu la réponse que dans les toutes dernières pages.
D'ailleurs c'est dans ces dernières pages que l'on comprend qui interroge comme ça les personnes qui l'on connue, qui s'intéresse à sa vie.

Je dois être honnête et dire que la fin m'a un peu déçue, je m'attendais à quelque chose de plus fou. Même si j'aime bien l'idée. J'avais peut-être trop d'attentes.

C'est une lecture qui dans l'ensemble m'a bien plu.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre car je l'ai commencé à un moment où je n'avais vraiment aucun temps libre, à peine le temps de lire 2 ou 3 pages par jour. J'ai du mettre un peu plus d'une semaine pour arriver à la moitié du livre, et par contre après je l'ai terminé d'une traite. Car comme il est si bien dit tout au long du livre, on s'attache à Mazie, à la fois elle fait de la peine, et à la fois elle force l'admiration, on veut connaître sa vie, on veut connaître la suite. J'ai beaucoup aimé me sentir petite souris le temps d'une lecture.


Petit bémol sur les interviews des personnages, j'ai trouvé pas mal de longueurs quand les personnes parlent de leur vie qui n'a rien à voir avec Mazie, car ils se perdent dans leurs pensées et leurs souvenirs. Alors certes on a vraiment l'impression d'avoir affaire à des personnes réellement interviewées, mais je m'en serais bien passé.

Ce passage m'a beaucoup fait rire : D'ordinaire, les religieux ne sont pas mon genre, mais je serais prête à changer d'avis pour celui-ci. S'il me le demandait, je lui couperais des tranches de pain halla quand il veut.

Mon exemplaire était des édition 10/18

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