Truffe et sentiments || Emilie Devienne


Résumé :  "Bonjour ! Je m’appelle Gibus. Je suis un pur SPA et fier de l’être. Quand Rose et Julien m’ont recueilli, je pensais couler des jours sereins dans leur grande maison avec jardin et croquettes de premier choix. Or, “patte à tra” : ils divorcent ! Bien sûr, ils ont tout prévu : garde alternée pour les enfants, partage équitable des meubles, nouvel appartement… Et qu’en est-il de moi ? Pour m’avoir, tous les coups sont permis. Mais c’est sans compter sur les plans épiques de mes jeunes maîtres, Paul et Sophie. Pendant ce temps, Pinotte refuse mes avances, la mère de Rose tombe amoureuse à plus de soixante ans et encore, je ne vous dis pas tout…"

Alors que leur fils Paul était à peine plus haut que trois pommes, Rose et Julien décident de lui faire la plus belle des surprises à Noël en allant adopter un chien à la SPA.
C'est ainsi que Gibus est devenu le chien de la famille Vaudrielle.
Peu de temps après, Rose et Julien ont donné naissance à Sophie, faisant de Paul et Gibus de fiers et heureux grands frères !
Des années de bonheur sans nuages passent, jusqu'au jour où Gibus surprend une dispute entre ses maîtres. Il comprend qu'ils ne s'aiment plus et souhaitent divorcer.
Gibus étant un chien de la SPA qui avait été abandonné par sa première famille, l'idée de la séparation de ses maîtres ravive chez lui cette crainte de l'abandon, cette peur d'être séparé de sa nouvelle famille, et surtout des enfants.
Rose et Julien, pour ne rien arranger, se disputent égoïstement la garde de Gibus, sans tenir compte de son bonheur et de celui de leurs enfants qui ne veulent pas être séparés de leur chien.

Truffe et sentiments est une lecture distrayante, parsemée d'humour, de réflexions sur le couple et sur la séparation, mais aussi sur le bien-être post séparation et comment gérer cette douloureuse étape de vie.
J'ai rapidement eu cette impression qu'on m'a vendu ce livre comme étant le récit d'un chien qui essaye, avec l'aide des enfants de la famille, de faire annuler cette séparation ou bien de faire les 400 coups pour être gardé par l'un de ses maîtres. Bref, ce n'est pas ce que j'ai lu, du moins pas majoritairement.
J'ai eu l'impression de lire un livre sur le bien-être personnel, masqué sous les traits d'un chien savant qui prétend savoir beaucoup de chose, être très intelligent et comprendre à 100% les humains.

Une fois cette petite déception avalée et le fond du livre accepté, l'histoire se déroule de façon plutôt réaliste.
L'humour et les réflexions de Gibus sont parfois touchantes, parfois hilarantes mais souvent philosophiques, et il est vrai qu'à de nombreuses reprises, je me suis dit que ce chien avait totalement raison !
Notamment lorsqu'il dit : "Il y a autre chose dans la vie que le travail. En revanche, il n’y a pas autre chose dans la vie que le bonheur."
Simple mais dans le mille, le Gibus !

J'ai cependant été contrariée par la toute fin que je trouve complètement irréaliste.
Je ne dévoilerai rien, mais j'ai refermé ce livre sur un très mauvais ressenti. Je me suis dit que pour écrire quelque chose comme ça, l'autrice devait :
a) ne jamais avoir eu de chien
b) détester les chiens
c) être antipathique

Je me dois aussi de soulever un autre gros point négatif. Emilie Devienne est une châtelaine ou quelqu'un issu de la haute bourgeoisie ? C'est quoi ce langage ? Si l'autrice s'exprime réellement comme ça, il est fort dommage de ne pas avoir fait l'effort de changer de ton et d'utiliser un vocabulaire un peu plus commun, surtout quand on fait parler un chien.
L'autrice a utilisé une ribambelle de mots compliqués, en chargeant au maximum ses phrases, ce qui m'a empêché d'avoir une lecture fluide. Certains passages, plus fournis que d'autres, étaient assez éprouvants à lire et ne me divertissaient en rien.

J'attendais énormément de ce livre, et même si j'ai réussi à entrer dans l'histoire en mettant de côté mes attentes, cette fin vient définitivement gâcher ma lecture.
C'est donc avec un avis plutôt neutre que je referme ce livre, pour moi il n'est ni bon ni mauvais.


Mon exemplaire était aux éditions Pygmalion.

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