Le retour de Jules || Didier Van Cauwelaert

Résumé : "Guide d’aveugle au chômage depuis qu’Alice a recouvré la vue, Jules s’est reconverti en chien d’assistance pour épileptiques. Il a retrouvé sa fierté, sa raison de vivre. Il est même tombé amoureux de Victoire, une collègue de travail. Et voilà que, pour une raison aberrante, les pouvoirs publics le condamnent à mort. Alice et moi n’avons pas réussi à protéger notre couple ; il nous reste vingt-quatre heures pour sauver notre chien."



Comment ne pas résister aux yeux attendrissants de ce coquin de Jules ?!
Le voici de retour, ayant quitté son rôle de chien guide d'aveugle pour celui de chien d'assistance pour épileptiques dans lequel il s'épanoui grandement, Jules va faire vivre de nouvelles aventures hautes en couleur à ses anciens propriétaires, Alice et Zibal.

Quel bonheur de retrouver Jules, même si les conditions dans lequel nous le retrouvons sont un crève cœur et nous font craindre le pire.
La plume de Didier Van Cauwelaert dans cette suite est semblable  à celle de Jules. Nous retrouvons le même style, le même humour, les mêmes personnages tout aussi caricaturaux !
En lisant Jules, nous n'avons pas le sentiment qu'une suite puisse exister, et pourtant, à la lecture de Le retour de Jules, nous avons là le point final de son histoire, et cette fin me réjouit tellement plus que celle du premier livre.

Nous retrouvons un Jules fidèle à lui-même, très intelligent, très drôle et toujours muni d'un sens du devoir poussé à l'extrême.
Je n'ai pas été déçu de cette suite (et de cette fin) qui pour moi est un exhausteur de plaisir, en effet j'ai ressenti beaucoup de bonheur à la lecture de cette suite, comme cela avait été le cas pour Jules, mais de façon encore plus exacerbée !

C'est là le génie de Didier Van Cauwelaert pour moi. C'est de donner une suite à une histoire qui n'en avait pas besoin, en apportant que du bonus, que du positif, sans jamais entacher l'image qu'on a pu avoir des personnages ou de l'histoire lors de la lecture de Jules !

Et que serait une critique sur monsieur Jules et ses péripéties sans relever l'une des situations dont seule lui en a le secret ?
" Il nous accueillait chaque fois avec la même joie décontractée, son doudou dans la gueule, et il nous emmenait jouer sur la plage dès notre sortie de voiture, sous le regard incendiaire de la plupart des promeneurs. À chacune de leurs réflexions, du style « C’est une honte ! », nous répondions merci avec un air flatté pour couper court aux leçons de morale. La cause de leur indignation était son nouveau jouet, qu’il avait trouvé dans le sable à marée basse en face du club de voile : un gode. Une grosse bite rose pâle délavée par la mer qu’il nous obligeait à lui lancer tous les dix mètres, et qu’il s’ingéniait ensuite à proposer aux familles, à l’heure du pique-nique, en échange d’un morceau de sandwich."
Épique !


Mon exemplaire était aux éditions Albin Michel.

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